mercredi 25 janvier 2012

Et si on faisait les comptes ?


“L’impulsion du seul appétit est esclavage, tandis que l’obéissance aux lois qu’on s’est prescrite est liberté”, Du Contrat social, Jean-Jacques Rousseau, Chapitre 8, livre I
En ce début d’année où les bonnes résolutions donnent lieu à l’établissement des célèbres “to do list”, l’idée de l’auto- prescritpion de loi est omniprésente.
Pourtant, le grand défi du mois de janvier est bien de savoir si les mielleuses intentions du début du mois ont été tenues … Voilà souvent un cruel constat.
Tel un régime que l’on remet toujours au lendemain, les « to do lists » ont la fâcheuse manie d’en rester au statut des choses « à faire », justement.
Pourquoi ont-elles une si mauvaise réputation ? Parce qu’elles nous contraignent, évidemment, à inscrire dans le présent ce que nous espérions rejeter à plus tard (ce que Bref nous dit très bien ici); et l’avenir paraît toujours bien plus excitant que ce que nous vivons. La liste des courses, la liste des reçus à un concours, la liste des joueurs …
La liste annonce finalement inlassablement une énumération plate et désespérante ! Et ce, avant même de dérouler effectivement son contenu … C’est dire si la liste est attrayante !

Elle va de paire avec la mélancolie. Voilà pourquoi elle nous paraît si compliquée à accomplir. Ces deux chansons incarnent d’ailleurs cet aspect :

Jean- Jacques Goldman, Quand tu danses

Rose, La liste

Loin de cette liste à n'en plus finir, la stratégie est, de mon côté inversée, puisque la longueur de ma liste est inversement proportionnée au temps imparti pour la réaliser :
1)   Trouver un emploi
2)   ...

Libération qu’il disait ?
Bref, Rousseau et moi, on ne va pas être copains ...

1 commentaire:

  1. lol florie je reconnais trop ton style de naration ! c'est tout à fait toi :

    Très bien écrit, petite pointe d'humour et petites philosophies de la vie. J'adore !

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