mardi 26 juin 2012

Je veux ma dose


« La science est bonne drogue. Mais elle dépend du vase »  Quelque six mille proverbes et aphorismes usuels … (1856) Charles Cahier
Etrange que le sentiment addictif.
Une attirance irrémédiable.
Une odeur, un goût, une image ou un sentiment. C’est bon et mauvais à la fois. Une dualité qui, si elle est connue, n’est pas moins précieusement entretenue par nos soins.
Il faut croire que les réalisateurs hollywoodiens connaissent nos faiblesses. Parce que, pour ne prendre qu’un exemple, 24Heures Chrono est plutôt dévastateur en matière d’addiction. Jack Bauer nous appâte en nous faisant croire que la fin est proche (« quand tout cela sera fini, je … ») alors que l’on sait bien que ce discours est ridicule : tout cela ne sera jamais terminé, puisque tout cela est le raison d’être du scenario !

Mais heureusement, Hollywood n’est pas le seul à nous rendre dépendant ! Le musée des Arts décoratifs a également très bien compris la méthode et propose une série d’expositions tout à fait addictives !
Celle sur le célèbre boisson Ricard, par exemple, qui mène une campagne de publicité actuellement pour fêter ses « 80 ans et toujours jaune ». S’il ne nous est pas offert d’échantillons à la sortie, cette exposition nous dévoile en revanche les  secrets du succès de cette entreprise arrivée sur le marché après l’interdiction de l’absinthe en 1915 et qui a mené une campagne de publicité alternative, ne recourant jamais aux médias. 

Mais ajoutons à cela l’exposition sur la maison Louis Vuitton et Marc Jacobs. On y découvre les débuts de la maison grâce au génie d’un homme et la passation de pouvoir délicate dans les années 1990 au créateur de mode Marc Jacobs. Une envie passagère de subtiliser les beaux sacs exposés ? Oui, c’est certain ! 

Enfin, un petit plaisir des yeux à travers l’exposition « Trompe-l’œil » qui propose toute sorte d’effets d’optique et d’illusion à travers l’art, l’architecture, la mode ou la publicité. C’est ludique et passionnant !

Evidemment, Mousse Mango en aurait voulu encore …
 Mousse Mango et les bouteilles de Ricard ... exposées !

Il en a encore d’autres expositions et elles durent pendant tout l’été ! Sortie idéale pour ces mois où la chaleur estivale est mise à rude épreuve.



Je veux ma dose


dimanche 24 juin 2012

La vidéo du dimanche


“Au jour vénérable du soleil que les habitants se reposent et que tous les ateliers soient fermés”
Décret de l’empereur Constantin (321)
Un petit hommage aux bacheliers qui achèvent la semaine du bac …
Les Wriggles, Passe ton bac d'abord
Et pour lire l’article de début de semaine sur le baccalauréat c’est ici : Passe ton bac d’abord !

samedi 23 juin 2012

Bonjour, c'est Jack !


« De la musique avant toute chose », Paul Verlaine, L’art poétique
La musique adoucit les mœurs, il paraît.  Dans la grande vadrouille pourtant, rien ne semble arrêter les Allemands, même pas Berlioz. Bref.
Le jour de la fête de la musique, pas sure qu’elle parvienne à être douce pour tous …
L’enjeu, ce jour là, est bien d’éviter les groupes d’ex-lycéens désormais trentenaire, les élèves du conservatoire qui ne savent pas encore faire sonner leur violons juste, et les chanteurs de rue, improvisés.
Mais pourtant et malgré tout, cette fête remporte l’adhésion populaire parce que ces musiciens d’un jour à la gloire éphémère sont attendrissants, au fond.
Alors finalement, vivement l’année prochaine.
Vivement la prochaine harmonieuse cacophonie créée par les prochains pianos de streetpianosparis.com, spécialement installés dans le jardin du palais royal pour la fête de la musique dans la capitale. La campagne « Play me I’m Yours », d’une grande audace, entre d’ailleurs totalement en concordance avec ce que doit être cette fête : un événement de rue qui amène la musique à tous.
Et Mousse Mango a même pu jouer quelques notes sur quelques uns des beaux pianos !












 











Pas certaine que Jack Lang prévoyait l’ampleur qu’allait prendre sa journée de la musique, mais …

Bonjour c’est Jack

mardi 19 juin 2012

Toi + moi + tous ceux qui sont seuls



« Le cinéma, c’est  du théâtre en conserve » Louis Jouvet
Après le billet d’hier, difficile de dire mieux que Louis Jouvet !
Être perdu, ne plus savoir qui l’on est et comment donner du sens à notre quotidien, voilà bien le fond de commerce de tout film contemporain digne de ce nom.
Parfois lassant, éreintant, et redondant, cette habitude nous apparaît désormais comme un rite de passage auquel nous ne pouvons échapper. Comme un gage de légitimité de la part du réalisateur, nous disant : je parle de ce que vous vivez.
Les titres des films traitant de ce thème font d’ailleurs appel à une chaleur en décalage avec ce qu’ils exposent utilisant régulièrement le terme « bienvenue ». C’était en tout cas déjà le titre de Bienvenue chez les Rileys dont je louais tous les mérites dans l’article Toucher l’instant. Et, dans un tout autre style, il est vrai Bienvenue chez les Ch'tis !
C’est actuellement le film Bienvenue parmi nous qui est à l’affiche. Il ne déroge pas à la règle. Le « nous » n’est que subtilité puisqu’il n’est pas question de collectif. Il y a simplement deux êtres perdus et éperdument seuls. Deux personnages très différents, mais qui, il faut bien le reconnaître, se retrouvent sur le point de leur solitude.



Le cinéma français ne nous offre pas un chef-d’œuvre. Mais comme dirait Armelle Héliot du Masque et la Plume « nous passons une bonne soirée ! ».
Et en plus, dernièrement, Mousse Mango a été accueilli pour tout plein de bras qui lui souhaitaient la bienvenue !


Alors c’est sûr, je vous la mets cette chanson (non sans auto-dérision, hein !)


Toi + moi + tous ceux qui sont seuls


lundi 18 juin 2012

Passe ton bac d’abord


 
“Je t'aime. Mais ne m'en tiens pas rigueur, j'aime aussi les mouches et les incendies" The Saint Strikes Back, John Farrow, 1939

Être au milieu de collégiens pendant la représentation d’On ne badine pas avec l’Amour d’Alfred de Musset, au théâtre éphémère de la Comédie Française, c’est comme prendre dix ans en quelques minutes. C’est comme s’ils étaient d’accord avec la réplique sans merci de Simon Templar (Georges Sanders) dans le film The Saint Strikes Back qui n’accorde que peu d’intérêt à ces trois mots sacrés.
Cherchant par tous les moyens à manifester leur manque d’enthousiasme pour la pièce, ces boutonneux, mal à l’aise devant deux acteurs jouant aux amants, ne soupçonnent pas qu’Alfred avait raison.

 Camille (Marion Malenfant) et Perdican (Loic Corbery)
On aurait soudain envie de leur secouer les épaules. Et de leur dire (un peu fort ?) que le texte est juste, fin et tranchant. Que la religion est traitée sans merci et que l’humour permet de rendre léger ce drame pourtant tout shakespearien ! Qu’ils ignorent que tout est là. Servi sur un plateau. Déclamé. Crié. Susurré.
Mais on se rend compte qu’il serait bien triste qu’ils aient compris cela. Et qu’il y a certainement encore bien plus à comprendre d’ailleurs.
Et que c’est peut-être cela, le génie des représentations théâtrales : faire vivre un écrit jusque là inerte.
Mais avant d’avoir des révélations sur le potentiel intello du théâtre, cher enfant, il est toujours possible de gagner un camembert au Trivial Pursuit grâce à John McEnroe…

Vincent Delerm, Les Jeux de Société 
(Désolée pour le décalage entre le son et les lèvres ...)

Alors ... passe ton bac d’abord !

dimanche 17 juin 2012

La vidéo du dimanche


« Dans leur pitié, pour notre race naturellement vouée à la peine, les dieux ont institué des haltes au milieu de nos travaux. C’est l’alternance des fêtes »
Platon
A croire qu’une fête des pères méritait bien un soleil radieux !
Et parce que je pense qu’ils sont tous un peu clowns, pour leurs enfants, voici une vidéo du dimanche appropriée !

Gad Elmaleh, Papa est en haut, l'education
Mais vous pouvez aussi relire une dédicace plus détaillée dans l'article Mon père ce héros.
Merci les papas … et bonne fête !

lundi 11 juin 2012

La tête dans les étoiles


« La vie est agréable. La mort est paisible. C’est la transition qui est désagréable » Isaac Asimov


Sans être aussi dramatique qu'Isaac Asimov, il faut reconnaître qu'être en état de transition est un sentiment très étrange. A l’image, sans doute de celui qui nous envahit à l’approche d’un beau voyage.
Faire une valise, c’est avoir, déjà, la tête dans les étoiles et anticiper ce qui pourrait bien arriver. C’est une excitation singulière qui autorise à avoir un mal de mer sans même encore naviguer ou avoir une appréhension du furieux décollage d’un avion.
Mais c’est surtout n’être pas totalement dans l’esprit ce que nous faisons.
Faire une valise, c’est être en transition. C’est une attente dont on connaît, a priori, l’issue joyeuse.
Mais la transition ne se limite certainement pas à l’image positive du voyage. Parce qu’une transition est aussi terriblement anxiogène. Ce qui d’ailleurs, se retrouve dans le film Le terminal de Steven Spielberg.


Ce film qui a, pour unique décor, un terminal d’aéroport – le JFK de New York -  nous révèle que l’on peut être dans une transition non désirée, mais qu'après tout, il suffit de faire avec !

The Terminal, S. Spielberg
Mais s’il est toutefois peu probable que notre pays disparaisse pendant un vol d’avion, il est en revanche utile de se rappeler que l’attente et la transition peuvent être salvatrices.
De quoi espérer que l'on finisse par arriver à destination. Et une belle, si possible.
 Coldplay, Paradise
La tête dans les étoiles


dimanche 10 juin 2012

La vidéo du dimanche


“Au jour vénérable du soleil que les habitants se reposent et que tous les ateliers soient fermés”
Décret de l’empereur Constantin (321)
En ce jour de 1er tour des élections législatives, nous attendons les résultats.
Et que le monde change ? 


dimanche 3 juin 2012

La vidéo du dimanche


« Dans leur pitié, pour notre race naturellement vouée à la peine, les dieux ont institué des haltes au milieu de nos travaux. C’est l’alternance des fêtes »
Platon
Comme pour ce dimanche-ci, je vous propose aujourd’hui deux vidéos sur un même thème.
Ou plutôt, je pastiche outrageusement la rubrique “A deux, c’est mieux” de Philippe Meyer, dans sa délurée émission La prochaine fois je vous le chanterai.
Et aujourd’hui, on doute !

Les gens qui doutent, Anne Sylvestre 

Les gens qui doutent, Vincent Delerme, Jeanne Cherhal et Albin de la Simone