« Ministre : dernier terme
de la gloire humaine » Dictionnaire
des idées reçues, Flaubert (extrait de Bouvard
et Pécuchet)
L’accomplissement de soi, voilà qui est très en vogue. Reconnaissance
suprême, le ministre, selon l’imaginaire collectif mis en mot par Flaubert, a
donc atteint un échelon non égalable. Un piédestal duquel seule la chute semble
annoncée.
Quand la campagne électorale est belle et bien lancée avec des candidatures
qui se déclarent (et d’autres qui se déclinent), ces réflexions sur le sens et
la légitimité que ces prestigieux statuts confèrent semblent d’actualité.
Tout comme un jeune diplômé n’a que sa force intellectuelle à offrir à son
premier employeur, il semble que le décalage entre le savoir technique et
analytique soit particulièrement criant pour ces hautes fonctions.
Gérard Oury l’avait d’ailleurs merveilleusement compris avec la réplique
sans concession qu’il intègre à sa célèbre Folie
des Grandeurs :
Extrait de La folie des
grandeurs
A croire que ce souci de l’avenir est intergénérationnel. A travers ce
monologue cinglant de justesse, ce petit Nicolas nous dévoile que l’amour, tout
autant que la gloire est un mystère que
seul le temps semble capable de démêler.
Quartier libre de Caroline Cartier (France inter)
…
Dites, elle arrive quand la gloire humaine ?
...
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