« Pour obtenir le don de
persévérance, il résolut de faire un pèlerinage à la sainte Vierge. » Bouvard et Pécuchet, Flaubert
La persévérance est un dur labeur.
On m’a déjà adressé, dans des moments difficiles, la phrase “la lumière est
au bout du chemin”.
Bien que cette phrase soit, comme beaucoup d’autres, une formule toute
faite, elle en dit long sur l’espoir qu’il est nécessaire de conserver, en
toute circonstance. Elle a d’ailleurs l’avantage de ne pouvoir se
tromper et est proche du phénomène de spéculation : quand tout est
désespérément sombre, l’avenir ne peut qu’être meilleur ! Et vu sous cet angle, tout paraît bien plus facile.
Loin de l’obstination proche de la bêtise de Bouvard et Pécuchet (Flaubert
avait pensé au sous titre Encyclopédie de
la bêtise humaine pour son roman éponyme), Sherlock Holmes, mis en scène
dans le deuxième opus Sherlock Holmes
2 : jeux d’ombres, nous offre justement une belle panoplie de
persévérance.
Certes, ce film n’est pas un chef-d’œuvre. Le début est lent et nous impose
de longues scènes de coups de poings relativement inutiles à mon sens. Mais
tout se joue ailleurs. Dans la force que Sherlock puise à croire profondément
et obstinément en la justice et le soin qu’il prête à accomplir la mission
qu’il s’est attribué. La légèreté avec laquelle il aborde le sérieux de cette quête
de la paix mondiale. La capacité à appréhender des situations cruciales avec distance.
Éperdument détaché du qu’en-dira-t-on (jugez en par ses farfelus
déguisements !), ce héros nous donne du courage pour combattre la bêtise
du genre humain et persévérer en tout.
…
Parce que c’est certain, c’est pas gagné d’avance mais « la
lumière est au bout du chemin »
…
C'est pas gagné d'avance, de Vincent Baguian (interprétée par Vincent Baguian et Marjolaine Piémont)
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