“J’aime mieux être guillotiné que
guillotineur” La mort de Danton, Georg
Büchner, Acte I scène 2
Suite à mon précédent post The Artist (publié aussi sur facebook) qui
présentait sous vos yeux ébahis (ou pas) une petite création Mousse Mango, et
dont l’imitation des publicités Monoprix a été rapidement démasquée, il m’a été
proposé de rédiger un billet sur le dévouement.
Le dévouement est proche de la gentillesse et de la petite réflexion que
j’avais déjà eue ici.
Emmanuel Jafferin dans son Éloge de
la gentillesse décrit cette qualité en ces termes :
« Si la gentillesse ne sauve pas elle a toutefois le mérite de réparer : elle prodigue confort et réconfort. Elle remet le touriste sur le droit chemin, qui mène à Rome, comme tous les chemin. Elle donne du tonus à celui qui a du vague à l’âme »
Pourtant, le dévouement se distingue de la gentillesse par une tendance à être plus
extrême. La où le gentil conserve une distance avec autrui
tout en étant dans l’empathie, le dévoué va jusqu’au total oubli de soi pour
l’autre.
Il y a une dimension de souffrance et de malheur dans le dévouement que ne
contient pas, il me semble, la gentillesse, bien plus pétillante. Le dévouement
c’est bien vouloir être guillotiné plutôt que guillotineur. On a vu plus joyeux
…
D’ailleurs, si le dévouement était une peinture, elle serait surement La Mendiante d’Hugues Merle, œuvre poignante d'émotion exposée au Musée d'Orsay :
Le regard angélique / parce que le dévoué est un gentil particulier
Le bras avancé / parce que le dévoué est dans le don
Des larmes qui coulent / parce que le dévoué n’est pas toujours reconnu à
sa juste valeur
...
Dis-moi quel dévoué tu es … #1
Dis-moi quel dévoué tu es … #2 => à demain !
…
Et si vous aussi, vous voulez un petit billet sur le sujet de votre choix, n'hésitez pas à poster un commentaire ou à écrire à mousse.mango@yahoo.fr
je ne suis pas certaine d'être d'accord ... il y a un petit quelque chose de sacrificiel dans le dévouement que je ne retrouve pas dans ta petite mendiante, même si je sais bien que ce n'est pas elle qui est dévouée :-)
RépondreSupprimerMerci Emelka pour ce commentaire et la lecture ! Oui, en fait la mendiante incarne plutôt la mise à nu du dévouement. L'aspect sacrificiel est davantage dans le billet #2 :) (On rigole bien ici, en somme ...)
SupprimerAh ah, je ss trop fier. En plus tu fais ça en deux parties, je ss trop content. J'ai adoré la façon dont tu as abordé ce sujet. D'autant plus que je ne connaissais pas la peinture de la mendiante. Je la trouve très intéressante. Et comme en plus elle est exposée au musée d'Orsay mon musée préféré, j'ai trouvé une excuse pour y retourner. J'ai hâte de voir la deuxième partie. Mousse Mango, what else :)
RépondreSupprimerMerci Laurent pour ces jolis compliments ! Oui, en plus, la peinture est encore plus belle et intense en vrai. Cours-y :)
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