« Si vous avez confiance en
vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres » Goethe, Faust
La confiance
est un concept général qui ne se limite pas à une interaction duale.
En économie, les prophéties auto-réalisatrices sont des exemples éclairants
en la matière : le système boursier repose sur la confiance des uns à l’égard
de la stabilité du système global. Ainsi, comme l’explique le sociologue Robert
K. Merton, la moindre rumeur d’insolvabilité implique un risque de mouvement de
panique à l’origine de potentiels retraits massifs, auxquels les banques ne
peuvent pas survivre. Par ricochet, cette suite d’événements implique
l’effondrement du système. La rumeur initiale est ainsi confirmée.
L’irrationalité de départ – la rumeur - a été validée par la rationalité
des comportements – ne pas vouloir perdre et participer, de fait et
collectivement à l’effondrement.
Le dilemme est bien là : soit on participe à l’effondrement collectif,
soit on résiste et l’on participe à son propre effondrement.
On pourrait ainsi parler avec le journaliste Jean Birnbaum d’une
« dramaturgie de la confiance » : accorder sa confiance c’est
parier sur l’inconnu. C’est définir les conditions d’une trahison à venir.
Comme nous le montre
Moogli, il y a comme une hypnose de la confiance.
Le livre de la jungle, Aie confiance
…
Aie confiance
…
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