Les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes
(…) Toute connaissance est une réponse à une question » Bachelard, La Formation de l'esprit
scientifique
Lorsque l’on est malheureux, on est friand de cette ambiance morose. Comme
s’il on ne méritait pas mieux. Alors on écoute Hallelujah de Jeff Buckley.
Comme si les sentiments avaient des ornières : pas de place pour le
bonheur dans ces moments-là. Le chemin est alors sans équivoque. La ligne est
droite et, paradoxalement, sans embuche.
Ces sentiments sont sombres. Ils sont teintés d’obscurité. La couleur des
sentiments.
Dans le film éponyme, les sentiments ont aussi des couleurs. Ils sont
noirs. Ou plutôt clairs obscurs. A l’image de cette alliance inattendue qui se
crée entre deux mondes. Entre cette blanche en quête de justice et ces bonnes,
noires, au service des riches familles du Mississipi. La couleur claire obscure
de la ségrégation raciale des années 60 aux Etats Unis.
La violence de cette opposition est aussi redoutable que ne l’est le champ
des possibles d’un dégradé.
Car si l’on parle de couleurs, c’est qu’il existe une large palette de
teintes, de densités, de volumes.
Ce manichéisme apparent n’est que surface. Les tonalités sont infinies.
…
La couleur des sentiments
…
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